Va-t-en savoir pourquoi, je fais toujours tout à l’envers, à contre-courant en quelque sorte et ce n’est pas un trait de caractère forcément volontaire (que nenni), mais faut reconnaître que j’ai souvent un train de retard, alors que d’autres ont une longueur d’avance : c’est comme ça, je suis faite ainsi ^^.

Elisabeth Gilbert, par exemple, je l’ai connue, non pas, grâce à son best seller « Mange, prie, aime » (qui est sorti tout de même depuis 10 ans), et dont un film a même été tiré (Quelqu’un l’a-t-il vu?), mais grâce à « Comme par magie » qui est arrivé, à point nommé, dans mon existence.

Comme par magie...

Je me suis, en effet, délectée de la lecture de ce livre au titre si prometteur. La raison en est très simple, je suis, de nature, peu sûre de moi (et c’est rien d’le dire). Sortir de ma zone de confort me demande des efforts surhumains et la plupart du temps, je n’en ressens ni le besoin, ni la nécessité et encore moins l’envie.

Mais, en lisant ce livre de développement personnel très différent de ce que j’avais lu jusqu’à présent (souvent des ouvrages de spécialiste), je me suis davantage reconnue dans ses mots. La façon qu’elle a de nous décrire son expérience personnelle de la vie (description non dénuée d’humour d’ailleurs), via des exemples la concernant directement, elle ou son entourage, fait que la sauce prend. On s’identifie, on se sent proche et on finit par se dire « pourquoi pas moi ? ». Pourquoi n’arriverais-je pas à libérer la créativité qui est en moi, puisque nous serions tous des créatifs qui s’ignorent ? C’est un livre à lire et à relire dans les moments de doute (et en ce qui me concerne… tout le temps ^^).

 

Je t’avouerais que je ne suis jamais arrivée à terminer un livre de développement personnel jusque-là. Parce qu’au fil des pages, je me lasse de cette masturbation psychologique (franchement, c’est le terme qui convient!), mais là, je n’ai eu de cesse d’arriver jusqu’à la dernière page.

D’ailleurs, l’expérience a été si positive que j’ai enchaîné avec le fameux best seller. Et maintenant, j’ai envie de lire tous ses livres, en commençant par « Mes alliances »…

Pour en revenir à « Mange, prie, aime », il s’agit du récit de son voyage initiatique, débuté après des séparations sentimentales douloureuses et notamment un divorce. L’auteur tentait, à ce moment-là, de se relever d’une dépression. Je n’ai jamais vécu ni dépression, ni divorce ( Pour ne pas me porter la scoumoune, sache qu’au moment où j’écris ça, je crache parterre, tout en croisant les doigts…), mais bon sang que le récit de son voyage m’a touchée. Dans ce livre, il est question du plaisir de la bonne chair (forcément, ça m’interpelle^^), de spiritualité et d’amour. Le fait qu’Elisabeth pratique la méditation, dont je suis moi-même une adepte convaincue, même si la mienne est de la méditation de pleine conscience, alors que la sienne est plutôt d’ordre spirituel, a certainement trouvé écho en moi. Mais, il semblerait que je n’ai pas été la seule à savourer l’histoire de ce périple qui débute en Italie (Mange), pour se poursuivre en Inde (Prie) et se terminer à Bali (Aime). Consacrer une année de sa vie à voyager (mais pas au hasard quand même) pour guérir et se retrouver : quelle belle idée! En aurais-je eu le courage ? Pas sûr!

Et toi, as-tu déjà lu un de ses livres?