Si on parlait des raisons qui m'ont poussée à reprendre la marche, alors que j'avais cessé toute activité physique, depuis que la spasmophilie s'est installée sournoisement. Faut dire qu'à chaque fois que je tentais de m'y remettre, je finissais avec le dos en vrac ou avec des contractures musculaires. Il y avait aussi cette grande fatigue qui ne me lâchait pas ou les douleurs musculaires permanentes qui n'incitaient pas à une éventuelle reprise.

Hypnose vs spasmophilie : 1 / 0

Seule face à la spasmophilie, j'ai tenté l'hypnose en me disant : "why not?"

Quelques temps, après la première séance, j'ai pris la décision de me remettre à marcher pendant ma coupure. Comme tout le monde, je jongle avec un emploi du temps bien rempli et je trouvais qu'utiliser l'heure et quart de coupure pour marcher au lieu de la passer à boire du café ou fumer, était plutôt une FBI (foutue bonne idée).

Bon, je n'y vais pas tous les jours hein parce qu'il faut savoir garder des moments sans objectif particulier, sans être chronométré, du temps juste pour papoter. Je ne veux pas tomber dans certains travers extrémistes et refuse de rentabiliser, à tout prix, mon temps aussi précieux, soit-il.

Donc, je pratique la marche deux à trois fois par semaine, depuis trois semaines.

Ce n'est, en aucun cas, pour perdre du poids ou quelque chose dans ce goût-là, d'abord, parce qu'à mon avis, ce ne serait pas l'activité idéale pour ça : la marche ne fait pas dépenser suffisamment de calories.

Ce n'est pas, non plus, dans le but de performances sportives : jamais eu l'intention de briguer une place aux Jeux Olympiques (je ne crois pas d'ailleurs que ce soit une discipline des Jeux hein). Je ne compte pas les pas, parfois je marche vite et parfois moins, cela dépend de mon état. Je suis à mon écoute et le reste, je m'en fous.

Si je me suis relancée dans cette activité, c'est juste pour me sentir mieux.

Parce que la machine, lorsqu'elle n'est pas utilisée, rouille! Et pour ce qui est d'être rouillée, j'en connais un rayon.

Parce que je lis partout que l'exercice est bénéfique pour calmer les symptômes de la spasmophilie.

Parce que j'aime me vider la tête, en marchant le nez au vent.

Parce que je suis prête à tout tenter pour aller mieux.

Alors, je marche!

Après la deuxième séance d'hypnose, j'ai enchaîné les nuits sans être réveillée par une brusque envie d'aller aux toilettes, alors que cela fait des mois que mes nuits sont hachées et donc guère réparatrices.

Et concrètement, comment je m'organise?

J'emmène un tee-shirt (pour marcher), un déo (quand je me rhabille) et une paire de baskets (pour changer mes chaussures de ville). J'essaye de prévoir un repas rapide ainsi qu'une tenue avec pantalon. J'ai un sac spécial que je porte en bandoulière avec le minimum vital, qui, suivant les personnes, peut varier. Voici le mien : un paquet de kleenex, un porte-monnaie, un téléphone, un appareil photo (petit format). C'est un peu chaud (dans tous les sens du terme), mais le jeu en vaut la chandelle !

Peut-être diras-tu que je travaille dans un environnement privilégié ? Certes (ça risque d'ailleurs de ne pas durer) ! Je pense, cependant, qu'en réfléchissant un peu, on doit pouvoir trouver un petit circuit sympa où que l'on soit ! Mais, ça, ça peut se discuter ….

Quoiqu'il en soit, je n'ose crier victoire trop vite, mais j'ai enfin l'impression d'être dans une phase ascendante. Je reprends possession de mon corps et de ma vie et je crois bien que l'hypnose y est pour quelque chose.

Bref, je revis !

As-tu déjà testé les séances d'hypnose ?